Chroniques de livres, Littérature francophone

TROIS

De Valérie PERRIN

Format : Broché
Nombre de pages : 665
ISBN : 978-2-226-45114-9
Éditeur : Albin Michel (2021)

4ème de couverture :

« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Étienne, seul Adrien me parle encore. Nina me méprise. Quant à Étienne, c’est moi qui ne veut plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »

1986. Adrien, Étienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.

2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’évènement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?

LE CADRE :

C’est la première fois qu’il m’est donné de lire un roman écrit de cette manière. La narration se fait en deux temps (temporalité) : le passé et le présent en alternant un chapitre sur deux. Je dois bien avouer que cela est particulièrement déstabilisant. A certains moments de ma lecture, j’étais tellement perdue que je devais revenir sur le chapitre précédent pour m’apercevoir que l’auteure avait une fois de plus changé d’époque. Je m’explique. Un chapitre raconte une anecdote arrivée aux trois comparses pendant leur enfance. Au chapitre suivant, nous retrouvons nos trois amis, mais dans leur vie d’adulte : c’est l’époque à laquelle l’histoire est réellement racontée et les anecdotes remontants à des décennies en amont ne sont que des souvenirs. En bref, ces bonds spatio-temporels ne m’ont pas du tout convaincue et ont rendu ma lecture plus que grinçante.

Pour ce qui est du lieux où se déroule l’histoire, il s’agit d’une petite ville paumée au fin fond de la France française, où les habitants mènent une vie triste à en mourir. Il est évident que pour un lecteur peu averti et un tant soit peu crédule, il ne fait pas bon, mais alors pas bon du tout, vivre dans la campagne française. Quel triste cliché !

Extrait 1

Bien qu’ils soient en première, les trois font toujours leurs devoirs ensemble. Étienne rechigne encore à travailler. Lambine un peu, jette un coup d’œil aux notes d’Adrien et Nina, recopie souvent. Un prof de maths passe chez lui le dimanche après-midi pour lui faire rattraper le retard qu’il a accumulé. Il n’ose ps balancer à ses parents  » Franchement, le dimanche, quoi.  » – Chapitre 26 – Page 144

LES PERSONNAGES :

Que dire des personnages principaux ? Comme vous l’avez compris, ils sont au nombre de trois et se nomme Nina, unique fille du groupe ; Etienne, le beau gosse qui pense plus à emballer les filles qu’à travailler à l’école et pour finir, Adrien, le  » looser  » de la bande. Et bien, qu’elle belle brochette me direz-vous ! En dehors des heures d’école, ils passent tout leur temps libre à la piscine municipale ou à jouer à touche-pipi… Ah non ! Quelle mauvaise langue je suis ! Ils tentent quand même de monter un groupe de musique : Trois. L’auteur y fait allusion de temps en temps, mais clairement, ce n’est pas le sujet principal de l’histoire. Pour faire simple, les personnages sont incolores, inodores et sans saveurs. Aucune construction psychologique. Aucune évolution sur le plan caractériel. Ils commencent immatures et finissent immatures. D’ailleurs, je me demande s’ils ne devraient pas aller voir un psychiatre pour faire une tri-thérapie, car leur relation frise parfois, l’immoralité.

Extrait 2

En rentrant de ces déjeuners dominicaux, toujours un peu pompette, Nina téléphone Adrien et Étienne. C’est le rituel du dimanche après-midi. Pendant qu’Emmanuel fait une sieste, elle leur parle, les écoute, leur pose des questions. Ils se racontent leurs vies, eux à Paris, le nez dans les cahiers, préparant leurs concours, elle oisive et heureuse. – Chapitres 53 – Page 341

LE STYLE :

Un style plutôt déroutant auquel je n’adhère pas du tout ! Une plume lourde. Encore plus alourdie par des descriptions et des détails qui n’en finissent pas, sans pour autant servir l’histoire. Les bonds spatio-temporels incessants n’allègent pas l’écriture. Les détails qui donnent l’impression d’exister que pour noircir le papier ne font que compliquer la lecture et la compréhension du roman.

Extrait 3

Le jour du départ, tout est allé si vite que Nina n’a pas eu le temps de se retourner. Elle a fait table rase de sa vie en laissant tout derrière elle. Comme quelqu’un qui se tue dans un accident de la route et dont on retrouve le bol de café froid et les miettes du petit-déjeuner sur la table chez lui. Le cintre un peu en travers, là où il a décroché son manteau à la hâte avant de partir. – Chapitre 73 – Page 528

EN BREF :

Un roman qui ne m’a pas transportée ! Et c’est bien dommage, car l’histoire en elle-même pourrait être passionnante. Avec des personnages plus évolués, moins de détails et moins de clichés, ce roman aurait pu être passionnant.

Vous allez probablement dire que je suis difficile ! Et bien, je confirme. Oui, je suis difficile dans le choix de mes lectures. J’attends d’elles qu’elles me transportent dans un autre monde. Un monde que je peux peindre en fonction de la palette de couleurs que propose l’auteur.

Mais comme je dis à chaque fois qu’une lecture me déçoit, il ne s’agit que de mon avis et de mon impression propre. D’autres lecteurs ont adorés ce roman. Tous les goûts sont dans la nature et vous pouvez vous faire votre propre avis en découvrant ce roman.

Et vous, est-ce que vous l’avez lu ? N’hésitez pas à donner vos impressions en commentaire !

A très bientôt pour une nouvelle chronique !

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